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NOUVELLUNE

 

Bien des orages sont passés

Dans ma tête déboussolée,

Bien des espoirs ont trépassé

Sur mon cœur, qui a rissolé

Dans un jus de désespérance

Relevé à l'exaspérance ...

 

Mais tu me manques comme aucune

Dans les nuits de nouvelle lune

 

Beaucoup de ruisseaux ont coulé

Sous les ponts de mes illusions

Beaucoup d'âmes ont roucoulé

Au milieu de mes contusions

Que le temps a cicatrisé,

Que l'amour a aseptisé.

 

Mais tu me manques comme aucune

Dans les nuits de nouvelle lune

 

Bien des matins se sont levés

Dans des brumes de solitude

Bien des aurores ont crevé

Dans un ciel de béatitude

Où s'envolèrent des histoires

Cardiaquement inflammatoires ...

 

Mais tu me manques comme aucune

Dans les nuits de nouvelle lune.

MARIE-EVER

 

Une rose de sèvre

Caresse ton corps,

De ta bouche à tes lèvres

Les chants de Maldoror ...

 

Te regarder dormir

En écoutant la lune,

Lové dans un cachemire

A Florence ou Pampelune ...

 

Sentir ton cœur frémir

En caressant tes dunes,

Et t'écouter dormir

En regardant la lune ...

 

Sa sensualité

Insouciante Vénus

Suscite soir d'été,

Cerises et lotus ...

UN COUP SUR QUATRE

 

Le cœur de Jack Bloody

Ne battait que pour une

Certaine mélodie

Mélody opportune

Qui ne le faisait battre

Pas plus d'un coup sur quatre

 

L'âme de Jack Bloody

Voyageait au cœur d'une

Cynique parodie

Parodie de rancune

Et son cœur lui pour battre

Stoppait trois coup sur quatre

 

La voix de Jack Bloody

Volute au-dessus d'une

Musique et psalmodie

Psalmodie de la lune

Et son cœur feint de battre

Toujours trois sur quatre

 

Le cœur de Jack Bloody

Ne battait que sur une

Étrange rhapsodie

Rhapsodie d'infortune

Il a cessé de battre

Là, plus d'un coup sur quatre

 

 

à l'éternel résident du 5bis de la rue de Verneuil

CENDRES DE VIE

 

Elle brûle sa vie

A danser sur un lit

De cendres, dans lequel

Le temps s'est fait la belle,

Emportant avec lui

Quelques larmes et puis

Un ruban  de sourire,

Un turban de soupir

 

 

Un million d'escarbilles

Dansent dans sa pupille

Éclairant son regard

Dans lequel je m'égare,

Mais je voudrais encore

Pouvoir toucher le corps

De cette amie réelle,

De cette âme ... irréelle

 

Consumant ses désirs

Elle danse sans rire

Alors pour l'apaiser

Je lui rend ses baisers

Rassurants encensoirs

Qu'elle m'envoie le soir

Dans un peu de tendresse,

Dans un feu de tendresse

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© 2018 par Jay Fox                         

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